Suzanne Equey

A David pour ses 80 ans,



Lorsque j’ai débarqué à Barcelone en 1964, sans savoir un mot de catalan, je trouvais bien longues les conversations lors des réunions familiales auxquelles je ne comprenais rien sauf un nom qui me semblait revenir souvent : «Franco». Cependant, lorsque mon beau-frère David prenait la parole, j’ai vite identifié d’autres parties du discours. Il parlait lentement, avec moins de véhémence aussi, articulant tranquillement, avec ce flegme britannique légendaire. Nous n’avions pour nous comprendre lui et moi que le catalan. Il ne savait pas le français, ni moi ne savais l’anglais. Il a été néanmoins mon premier interlocuteur à travers cette langue que nous avions adoptée, chacun de notre côté, pour «raison amoureuse».

50 ans après, je m’en souviens et lui en suis reconnaissante, ainsi que pour sa fidèle amitié.

Ou : David, 50 ans après, je m’en souviens et t’en suis reconnaissante, ainsi que de ta fidèle amitié.




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